Saint Loup ou Leu (
Lupus en latin) est né d’une famille illustre, près d’
Orléans. Ses parents, Beto et Austregilde, lui assurent une éducation soignée ; à l’école il surpasse tous les autres élèves. Il fait preuve d’une grande piété et d’un grand ascétisme : attentionné envers les pauvres, il pratique la charité avec application. Sa réputation est telle qu’il est élu évêque de
Sens à la mort d’Arthemius. Les clercs comme le peuple se réjouissent du nouvel évêque, doté de toutes les vertus : défenseur de la justice, célèbre pour sa continence, pratiquant le jeûne, large dans ses aumônes, zélé dans l’annonce de la sainte doctrine. Il se montrait bon envers les personnes bienveillantes mais aussi envers les impies et ses ennemis. Accusé de trop aimer Verosia, la fille de son prédécesseur Arthemius, il refuse de se défendre : « les paroles d’autrui ne peuvent nuire en rien à l’homme qu’une conscience propre ne salit pas" répond-il.
A la mort de Théoderic, roi des Burgondes, alors que le roi des Francs Clotaire envahit la Bourgogne, par sa seule prière, il réussit à repousser les troupes ennemies. Victime des calomnies de Farulfus, à qui Clotaire confie la Bourgogne, et qu’il refusait de servir, et de Medegesil, jaloux de lui, il est exilé par le roi en Neustrie, dans le pays païen de Vimeu, chez le duc Boson Landegesil. Il s'établit dans la vallée de la Bresle et en profite pour convertir les populations locales et baptiser de nombreuses personnes. Mais les Sénonais pleurent leur évêque, surtout devant les exactions de Medegesil, et ils demandent à Clotaire de le rappeler d’exil. Le roi, changeant alors sa haine en amour, rappelle Loup qui rentre à Sens sous les honneurs. Il est plus vertueux que jamais et accomplit de nombreux miracles. Il meurt un premier septembre, date à laquelle il est aujourd’hui honoré, et tout de suite son corps exhale un doux parfum. Des miracles continuent d’avoir lieu sur son tombeau.
Notes et références
Cf
Acta Sanctorum, premier septembre.